Crash test: Birkenstock les modèles MADRID et ARIZONA

C’est d’une pointure dans le milieu de la chaussure dont on parle aujourd’hui. Entreprise à rayonnement mondial c’est pourtant d’une petite activité familiale au départ qu’il est question.

Birkenstock, la marque allemande existe depuis 1774 … Rendez-vous compte? Tout commence avec la création d’une semelle souple et ergonomique ( « le lit de pied »). Cela évoluera dans le temps sur la volonté d’adapter cette semelle à une chaussure physiologique permettant de recréer un déroulé du pas harmonieux et sans conséquence sur la posture. Chez les Birkenstock , d’abord cordonnier de formation, ce sont les fils, petits fils …. qui développeront de vrais procédés industriels permettant de créer un modèle convenant à une grande majorité de pied et dans toutes les pointures.

Dans cet article, je vais vous donner mon avis personnel et professionnel sur ces deux modèles  iconiques de chez Birkenstock. Souvent copiés mais jamais égalés ces deux modèles sont produits chaque année en milliers d’exemplaires. Il n’y a qu’à baisser les yeux l’été pour comprendre le succès que ces chaussures rencontrent et cela depuis de nombreuses années maintenant.

Ce succès est-il mérité? Quels sont les avantages et les inconvénients ? Sont-ils comme cela est souvent prétendu: les chaussures confortables par excellence? Peut-on être bien chaussé avec des « Birks » ?


MADRID

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Crée en 1963 , c’est à partir d’une chaussure pour la gymnastique que le modèle est imaginé avec une bride . Conçu avec un  »lit de pied » ergonomique recouvert en cuir velour et une semelle en liège et EVA. Le tout collé avec des colles à l’eau. On est dans une conception proche de l’esprit allemand : écologique et responsable.

J’ai commencé par porter ce modèle il y a une dizaine d’année, très vite j’ai rencontré quelques désagréments : frottements avec la bride malgré le choix d’un cuir souple et une gêne au niveau du renfort medio interne. La « voûte » était trop rigide pour mon pauvre pied valgus. Ces problèmes je les ai rencontrés la première année et ne se sont pas reproduits les années suivantes.

Mais voilà, cette année, j’ai voulu changer de modèle car je ne me sentais pas toujours à l’aise avec le côté claquette. Besoin de stabilité lors des marches prolongées j’ai donc jeté mon dévolu sur :

ARIZONA

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Ce modèle à deux brides a été crée plus tard en 1973 , il devient alors un énorme succès pour la marque. Plus emboîtant, il convient mieux à la marche. La marque devient suite à cette période un incontournable pour toutes les personnes recherchant le confort, la stabilité et le style.

En parlant de style, Birkenstock a souffert longtemps de son image de chaussures orthopédiques. Encore aujourd’hui il semble impensable pour certaines personnes de porter ce genre de chaussures à cause de leur largeur et de ce côté mastoc. Mais les qualités réunies ont finalement réussi à séduire le milieu de la mode et les stars à les porter sans complexe. La marque Céline en a d’ailleurs crée une version luxe avec recouvrement vison. Étonnant ?

Non on parle du milieu de la mode et ce qui est ringard à un moment devient le summum du cool 10 ans après .

Les + :

  • le confort revendiqué par une grosse majorité d’utilisateurs (bon sauf moi)
  • Existent en deux largeurs : étroit et normal . Les pointures allant du 35 au 46 . Mesdames aux grands pieds ici on a pensé à vous !!
  • Une toe box (espace destiné aux orteils) généreuse ET réaliste
  • le coté minimaliste et épuré .
  • L’enfilage rapide. L’Homme est flemmard et moins il a à faire, plus il est content. Non ?
  • extrême durabilité, la résistance est vraiment une de ses qualités. J’ai pu les porter facilement cinq ou six ans sans constater un début d’usure au niveau de la semelle seul le recouvrement sous le pied avait perdu un de son effet velouté.
  • la stabilité. La semelle ergonomique intègre des éléments pour stabiliser la cheville. Cela convient à certains et pas à d’autres.
  • Convient aux pieds qui recherchent un peu de maintien. Elles feront la différence face à des petites sandalettes à brides fines surtout dans un contexte de vrai marche.

Les – :

  • La rigidité de la semelle.Certains pieds plats et valgus risquent lors des premières marches de ressentir une vraie gêne au niveau de la semelle car la semelle est constituée de liège qui est très rigide et ne peut convenir à tous les pieds.
  • le modèle madrid que je qualifierai vulgairement de claquette ne permet pas le soulèvement du talon lors de la dernière phase du déroulé du pas dit  » de propulsion ». Un effort des orteils est alors nécessaire et peut engendrer une sensation d’inconfort. On peut retrouver ce problème avec le modèle Arizona puisque il n’y a pas de bride à l’arrière du talon.
  • le coût? Comptez entre 60 et 120 euros selon les modèles mais là encore, quand on connait la longévité, je n’ai pas l’impression qu’on se fasse voler.

Comment être bien chaussé en Birkenstock?

L’un ou l’autre de ces modèles vous ont séduit pour son style ou pour le confort?

Vous pouvez tenter l’achat. Tout d’abord il faudra prendre le temps de vous habituer à la marche sur une structure si rigide qu’est le liège aggloméré. Passez donc quelques jours à la maison pour prendre vos marques progressivement. Ensuite commencer quelques marches plus longues voir comment le pied réagit. Après ces étapes, cela ne devrait plus poser de problème.

Adapter aux météos chaudes, certains pourtant n’hésitent pas à les associer à des chaussettes pour ne pas avoir froid mais cela reste une question de goût!

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La réponse est donc oui , on est sur du bon chaussage d’été ! Les nombreuses qualités en font un chaussage adapté à bon nombre de gens d’où leur bonne réputation. De la à dire que c’est idéal à la marche non.  Je préfère une chaussure qui s’attache aux pieds et qui ne demandent pas d’efforts nécessaire pour soulever le pied et garder le contact avec la chaussure.

Le relief de la semelle convient en grande majorité à tous les pieds standards mais beaucoup ne s’y sentiront jamais vraiment à l’aise ( moi la première) donc comme toujours à tester par soi-même est pas se laisser vendre du rêve en ou pensant que le pied va se faire … L’usage doit rester restreint à des petits périmètres et n’est pas adapté à de longues marches .

Et vous , testé , approuvé?

Pour les confrères podos qui me lisent en portez-vous ? Le conseillez vous à vos patients? Votre avis global sur la chaussure Birkenstock?

12 réflexions sur « Crash test: Birkenstock les modèles MADRID et ARIZONA »

  1. J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte. blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir

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  2. francoise.berger3@gmail.com 28 juillet 2021 — 17 h 22 min

    Moi, je porte des birk depuis des années et je peux faire jusqu’à 15 km avec sans impression d’inconfort. Je dois juste reposer mes pieds après la marche avec quelque chose de plus souple. R

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  3. Merci pour cet articles.
    L’été c’est Birk pour moi. Arizona et sandales avec brides autour de la cheville. Je ne porte plus que ça. J’en ai une paire de maison aussi. En mode pantoufles fermées en laine. J’ai du parquet en chêne massif à la maison. Quand je marche pieds nus je me rends compte qu’à la fin de la journée mes talons sont sensibles. En revanche tout est OK quand je suis en Birk.
    Je minteresse à des chaussures pour l’hiver. Étant bien en Birk, devrais je regarder vers leurs modèles d’hiver ou devrais je tester des modèles barefoot ? Dans le second cas, ne serait ce pas trop d’effort d’adaptation été hiver ?

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    1. Le mieux c’est de me formuler votre question par mail chaussetoi75@gmail.com comme ça ce sera plus fluide comme échange . Au plaisir de vous lire

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  4. Pour moi l’inconvénient majeur des Birkenstock, c’est la sécheresse et la corne qu’elles me provoquent tout autour des pieds, c’est très inesthétique puisque je les porte l’été donc sans chaussettes ! Seul ce type de semelles me provoque cette sécheresse

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  5. Sandales Kumba birkentock utilisées régulièrement depuis un mois:confortable,mais la semelle est craquée.
    Achat sur showroom :à éviter.

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  6. Bonjour à toutes et à tous, adepte depuis plus de 20 ans j ai adopté tous les styles er toutes les couleurs….mais récemment j ai fait connaissance avec la gamme Vegan ( gizeh iridiscent) et semelle noire. Je n’adhère pas du tout. Semelle intérieure noire glissante, chaude …et qui fait transpirer les pieds.. je n accroche pas. Je reste donc attachée à mes premiers amours.

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  7. Bonjour j’ai une paire de birkenstocks bleu marine, le problème c’est que lorsque que l’ont transpire le liège de la chaussure peux devenir noir, il faut mette un petit peu de produit spécial pour ne pas que le liège de la chaussure des Birks soit totalement noir, À bientôt.

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  8. Bonjour !
    De mon côté , l’été , je porte le modèle Tracy, des ballerines à bride. Elles sont confortables, je ne transpire pas dedans et il y a un espace avant pour les orteils suffisant pour mes pieds larges. En revanche , la semelle intérieure soutient la voûte plantaire, j’ignore si c’est une bonne ou mauvaise chose….

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    1. La voûte déjà formée en liège donc rigide ?? En fait tout dépend pour qui ! Disons que l’intérêt est de contrôler la voûte interne du pied qui peut souffrir un peu dans ce type de chaussure (surtout quand elles sont ouvertes à l’arrière du talon )

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      1. Exactement , la voûte formée en liège . Personnellement , je trouve agréable. Merci pour votre réponse !

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